Au croisement de la mémoire et des défis environnementaux contemporains, le travail de Nicolas Marciano explore les interconnexions entre l’image, le réel et l’imaginaire. Sa peinture oscille entre précision et flou, comme un souvenir qui se dérobe ou un paysage perçu à travers un regard troublé. Ces visions atmosphériques ne cherchent pas à représenter la nature telle qu’elle est, mais à interroger notre manière de la percevoir et de l’habiter.
Nicolas est fasciné par la dualité entre passé et présent, incarnée par deux motifs récurrents de son œuvre : le dinosaure et la cabane. Le premier, à la fois jouet d’enfance et symbole d’extinction, évoque l’ambivalence entre fascination pour le passé et conscience des disparitions à venir. La cabane, elle, apparaît comme un refuge fragile et poétique, un retour à l’essentiel au cœur d’un monde bouleversé.
À travers ses paysages flous et ses compositions énigmatiques, Nicolas invite à réfléchir sur la fragilité de notre écosystème, sur la mémoire collective et sur la nécessité de préserver l’environnement. Son travail, nourri par ses échanges avec les plus jeunes générations dans des cadres scolaires et associatifs, interroge autant qu’il émerveille. Entre rêverie et urgence, il ouvre un espace de contemplation qui cherche à réconcilier l’imaginaire enfantin et la responsabilité du présent.